Jenny a 83 ans. Depuis 20 ans, elle fait des chutes fréquentes, et se cogne souvent. Elle se sent très angoissée. Son corps est abîmé : elle a des bleus partout, n’a plus de tendon aux épaules. Elle a beaucoup d’énergie mais elle ne voit pas où elle met les pieds. Perfectionnisme, peur d’abandon ?
Quelle est la demande de Jenny ?
Réussir à garder son équilibre. Arrêter de se cogner partout. Prendre confiance en elle
Quel est le vrai problème ?
“Je m’oublie pour l’autre. Ma mère était très autoritaire. Je n’ai jamais causé d’ennui, je disais oui à tout. Avec mon mari, il ordonnait et j’étais soumise. Ça va un peu mieux aujourd’hui”.
Je lui donne la tâche de noter chaque fois qu’elle s’occupe des autres au détriment d’elle-même. Puis, elle a fait le scanner émotionnel. Se poser 6 fois par jour à heures fixes lui a permis de commencer à ralentir son rythme. Elle s’est rendu compte qu’elle voulait toujours trop faire, se précipitait.
D’un autre côté, elle tentait d’avoir un contrôle sur mon mari, en essayant de le faire changer. Elle lui faisait des légumes alors qu’il n’aime pas ça. Elle s’est aperçue qu’elle devançait les désirs de son mari, qu’elle se levait systématiquement pour lui donner ce qui manquait durant les repas.
Comment a-t-elle commencé à se détendre ?
Elle a commencé à remédier à ce genre de comportements évoqués juste avant. Elle a cessé de lui demander son aide sans prévenir et a décidé d’organiser ses demandes. « Quand seras-tu disponible ? J’ai quelque chose d’important à te dire ». Le mari, se sentant respecté, a été davantage à son écoute.
Elle a accepté les critiques justifiées de son mari (“si tu fais 10 trucs en même temps, pas étonnant que tu fasses griller les plats que tu prépares !”) Elle s’est mise à lire à côté de la gazinière pour surveiller la cuisson des plats !
Comment va Jenny ?
À présent, elle accepte de se reposer. Elle reporte les moments où elle devrait aider son mari à une plage de temps où elle est disponible. Elle se permet de faire la sieste et ne tombe ni ne se cogne plus.
Quels outils ont opéré ?
Le quart d’heure du pire, le scan émotionnel, la pluie magique ont été au rendez-vous, ainsi que le tableau de bord, et la prise de note sur les scénarios récurrents.