Une thérapie de couple en solo Comment repérer la boucle infernale qui bloque la communication et apprendre à faire autrement ! Réagir par le silence et la fuite face à la colère de l’autre, une façon efficace de mettre le feu aux poudres !
Pour quel problème de couple Charles est-il venu consulter ?
Charles était venu il y a deux ans en forçant la main à sa femme. Il voulait divorcer. Il en avait marre des colères de sa femme. Après l’avoir laissée prendre tout pouvoir sur lui depuis un certain nombre d’années, il avait tout bloqué refusant la relation avec elle. La fuite et le silence étaient devenues ses meilleures armes après un temps inévitable de disputes. Son silence provoquait une frustration intense chez sa femme, elle devenait encore plus intrusive. Il avait tout de suite abandonné la thérapie la première fois, puisqu’elle n’était pas d’accord pour participer. A l’époque il ne comprenait pas qu’il pouvait venir seul.
Qu’est-ce qui l’a décidé à revenir pour entamer de nouveau une thérapie de couple?
Il a lu l’article sur la thérapie de couple à partir d’un travail avec un seul membre du couple, publié sur le site. Si l’autre ne veut pas, il va saccager le travail. Autant travailler avec celui des deux qui est motivé pour un changement.
Il était sur le point de demander le divorce, et en même temps il envisageait la possibilité de dénouer les choses. Il avait déjà essayé de la quitter, mais chaque fois, elle venait le chercher et il retournait vivre avec elle.
Qu’est ce qui a permis une première avancée dans la thérapie de couple en l’absence de Madame ?
Tout d’abord, interruption de la boucle infernale des disputes :
Il devait noter les scénarios afin de repérer quelle était la boucle infernale qui entretenait le problème.
Puis il a reçu la tâche du galet. Suite à un petit carton qu’il a tiré au hasard (il est tombé sur patience) dans le jeu des ressources que je propose en entretien, il a commencé à attendre un temps avant de répondre à sa femme. Il avait dans sa poche un galet sur lequel était écrit «patience ». Il devait toucher ce galet dès la première phrase assassine de sa femme. Voilà le 1er grain de sable dans la machine infernale de la dispute. Elle a commencé à s’apaiser, à être moins vindicative. Avant il repoussait ses avances de façon catégorique. Elle, se sentant rejetée, devenait agressive et intrusive. Plus il la repoussait, plus elle l’agressait. Son comportement agressif était motivé par une peur extrême du rejet, et une incapacité à supporter la frustration ressentie au changement radical de comportement de son mari. Cela durait depuis près de dix ans.
Il ne se sentait pas capable d’un rapprochement physique avec elle, se sentant envahi par son approche trop frontale, et en même temps il en avait envie. Ils ont commencé à se parler plus doucement, les disputes ont disparu.
Quelle a été la 2ème étape de cette thérapie de couple “en solo” ?
Les tâches suivantes ont consisté à passer ensemble de bons moments anodins : faire des promenades en couple, offrir de petits cadeaux en se faisant conseiller pour tomber juste, créer le bon contexte pour lui dire ce qu’il ressent et reconnaître sa part de responsabilité dans leur boucle infernale. Lui faire des compliments sur elle.
Le processus n’est pas terminé, les effets boule de neige ont commencé, Charles est reparti avec de nouvelles tâches, qui vont l’aider à mieux gérer la relation avec sa femme : écrire sa colère pour la canaliser en la déversant, et déchirer sans relire, dire sans dire, prévoir de dire et retarder son discours,supposer ce qu’elle ressent etc. Autant d’attitudes qui permettent progressivement d’empêcher la boucle infernale de réapparaître. La boucle repérée, colère/silence, est en train de disparaître complètement. En tous cas, si elle réapparaît, il sait comment la gérer.
Affaire à suivre Le quatrième rendez-vous a lieu bientôt
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